Révélations: Trois échecs à absolument mentionner en entretien d’embauche!

Un projet avorté

« Discuter succinctement d’un projet qui n’a pas abouti témoigne d’une véritable humilité. Cela démontre que le postulant reconnaît ses points à améliorer », souligne Séverine Coussot, ancienne consultante en recrutement chez Hudson, désormais chez Talenance. Toutefois, elle insiste : « Il ne faut surtout pas s’étendre sur un échec durant l’entretien ».

L’exemple : « Un jour, un postulant m’a confié qu’il avait lancé sa propre entreprise de transport. Cependant, en raison d’un business plan mal structuré, il a dû abandonner son activité après deux ans. Il a admis qu’il correspondait plus à un profil de salarié qu’à celui d’un entrepreneur. Sa franchise et sa transparence ont porté leurs fruits. Il a été recruté », se remémore Séverine Coussot.

Un objectif professionnel non atteint

Parler d’un objectif manqué ou d’une période d’essai non concluante crée un « environnement de confiance et d’ouverture », estime Francis Bernard, responsable du recrutement au cabinet JLO. « Cela permet également au recruteur d’évaluer la capacité de résilience du candidat : comment il a utilisé cet échec pour se relancer ou pour en faire un atout de réussite, que ce soit en interne ou en externe ; quelles leçons il en a tirées par la suite », analyse l’expert.

L’exemple : « J’ai rencontré une jeune responsable des ressources humaines qui devait également mettre en place et développer une mission sur le handicap. Elle n’a pas réussi à impliquer assez de collègues pour que l’initiative prenne véritablement son envol. Son employeur a décidé de ne pas valider sa période d’essai. En discutant de cet échec, elle m’a expliqué qu’elle préférait évoluer dans une structure plus hiérarchisée et qu’elle n’était pas prête à fonctionner en mode projet », rappelle Francis Bernard.

Une erreur de parcours

Évoquer une erreur de jugement, un choix d’orientation inapproprié, avoir accepté un poste qui ne correspond pas à sa formation ou avoir pris une décision professionnelle en désaccord avec ses aspirations profondes, permet de montrer votre capacité à vous remettre en question. « Nous voulons comprendre les leçons que le candidat retire de ses échecs », indique Thierry D’Artigues, responsable du développement et de la gestion des RH chez MMA.

L’exemple : « J’ai rencontré une candidate titulaire d’un diplôme en gestion de patrimoine qui exerçait en tant que conseillère dans une banque mais souhaitait se diriger vers l’audit interne. Pour elle, cette orientation erronée était perçue comme un échec. Elle m’a décrit comment elle avait pris des initiatives pour se réorienter : en suivant des cours du soir pour devenir auditeur interne. J’ai été particulièrement impressionné par son analyse de la situation et sa capacité à se repositionner », raconte Thierry D’Artigues.