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Comment aborder la négociation salariale lors d’un entretien ?
Discuter de vos prétentions salariales pendant un entretien d’embauche requiert une préparation. Pour négocier votre salaire efficacement, il est crucial d’être bien informé.
« Il est important de se documenter sur les salaires courants dans votre secteur, sur l’échelle de rémunération que propose l’entreprise pour le poste visé et en fonction de votre formation », conseille Philippe Guittet, expert chez PG Conseil.
Un appel à un employé de l’entreprise, un regard sur les grilles salariales publiées dans les médias ou sur les sites de recrutement (Hays, Robert Half, Expectra, Robert Walters ou Michael Page…) vous permettront de mieux évaluer votre valeur sur le marché du travail.
Cette préparation est cruciale pour impressionner les recruteurs quand viendra le moment de négocier votre salaire : « cela montre que vous connaissez le marché, que vous avez pris le temps de vous renseigner sur l’entreprise et que vous êtes conscient de votre valeur ».
Comment se préparer pour une négociation salariale ?
Pour bien négocier son salaire et éviter les erreurs, une préparation adéquate est nécessaire. Il est essentiel de connaître certaines règles.
Les recruteurs expriment souvent la rémunération en brut annuel. Pour négocier efficacement, vous devez utiliser le même vocabulaire pour faciliter la communication.
Pour entamer la négociation, commencez par déterminer le salaire brut annuel que vous souhaitez, puis vous pourrez éventuellement discuter d’un salaire variable (primes, bonus) et d’avantages en nature (voiture de fonction, téléphone, possibilité de télétravail…).
Quand faut-il négocier son salaire lors d’un entretien ?
« Quelles sont vos prétentions salariales ? » est la question posée dans 90% des entretiens d’embauche. C’est le moment parfait pour négocier votre salaire.
« Il est préférable de laisser l’employeur initier cette discussion, suggère Philippe Guittet. Il abordera de toute façon ce sujet car cela fait également partie de son évaluation du candidat».
Cependant, il arrive que l’employeur préfère attendre un deuxième entretien pour commencer les négociations. Dans ce cas, il est parfois nécessaire de prendre les devants. « Il est essentiel de se renseigner dès le début sur le processus pour savoir quand ce sujet sera abordé. Quoi qu’il en soit, ne terminez jamais un entretien sans avoir discuté des conditions salariales. »
Est-il judicieux d’exagérer son ancien salaire pour négocier le nouveau ?
Augmenter fictivement son dernier salaire pour obtenir une meilleure offre est une tactique souvent évoquée mais risquée.
Pour Philippe Guittet, c’est une erreur : « Avec les moyens de vérification actuels comme internet, le réseau professionnel… il est facile pour les recruteurs de vérifier vos dires et découvrir une éventuelle supercherie ».
Exagérer votre précédent salaire pour augmenter le montant de la nouvelle offre comporte plus de risques qu’avantages : « Les informations se propagent rapidement. Un mensonge peut nuire à votre réputation auprès d’autres recruteurs. »
Faut-il éviter de négocier son salaire pour sécuriser le poste ?
Vous possédez des qualifications et des compétences. Vous méritez d’être rémunéré à leur juste valeur pour le poste que vous convoitez.
Comment persuader un recruteur d’accepter vos prétentions salariales ?
« Il est également crucial de bien connaître le marché et l’entreprise où vous postulez, ajoute Philippe Guittet. L’objectif est de démontrer la valeur ajoutée que vous apporterez à l’entreprise ».
Pour négocier votre salaire, il est important de savoir valoriser vos compétences et de les présenter de manière stratégique. La maîtrise d’une langue étrangère, un réseau de contacts, une expertise spécifique… sont autant d’éléments que vous pouvez mettre en avant lors de la négociation. Les compétences comportementales, ou soft skills, sont également très recherchées et peuvent faire la différence lors d’un recrutement.
« Évitez cependant de montrer un besoin urgent d’argent. Le recruteur n’est pas là pour régler vos problèmes financiers personnels, et cela pourrait vous faire paraître désespéré, prêt à accepter n’importe quelle offre ».
Doit-on accepter la rémunération proposée dans la promesse d’embauche ?
Que ce soit en début ou en fin de processus de recrutement, le recruteur vous proposera une rémunération pour le poste. Vous avez plusieurs options :
- Le salaire vous satisfait : vous ne souhaitez pas négocier davantage.
- Le salaire vous convient, mais vous pensez pouvoir obtenir plus : vous avez une compétence unique qui peut faire la différence ou un réseau qui intéresse sûrement l’entreprise ? Bien préparé, c’est-à-dire en présentant clairement vos arguments et en quantifiant votre demande, vous avez tout à gagner à faire une contre-proposition.
- Le salaire ne vous convient pas : « Si vous êtes très sollicité sur le marché, vous pouvez vous permettre d’être exigeant ». Autrement, pensez stratégie. « Si vous postulez dans une PME, il est possible que l’entreprise ne puisse pas augmenter l’offre. Toutefois, si elle vous propose des avantages comme une mutuelle ou une voiture de fonction, cela peut être aussi avantageux que 100 euros supplémentaires imposables ». Penser à long terme peut aussi influencer votre décision : « Accepter un poste moins bien rémunéré peut être judicieux si cela vous permet d’acquérir une expérience ou une expertise qui augmentera ensuite votre valeur sur le marché ».
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